Chaque 20 Décembre est marqué au fer rouge de l’Histoire. Chaque année cette célébration bouscule nos mémoires et flagelle nos interrogations : qu’est-ce que la Liberté après le joug et le martyre de l’esclavage ? Comment la poésie s’est-elle emparée des réalités monstrueuses commises au nom d’un commerce de l’horreur sur les bateaux négriers ? Comment les mots en ont-ils transcendé les violences iniques et la déraison sanglante ? Et comment cette fureur déchaînée a-t-elle été décryptée par le discours et l’analyse des philosophes ?
La scène se démultiplie en vaste fresque historique et littéraire. Les arts vivants se croisent, se mêlent et nous interpellent d’émotion. Le projet théâtral de la Compagnie Véli est ambitieux et formidablement humain, s’appuyant sur les textes vibrants d’auteurs de référence.
Mise en scène : Eric Antoine Boyer
Avec : La Cie Véli / Groupe de Hip Hop du village Titan / Yves Hoarau / David Joannais
Dira-t-on suffisamment la nécessité du conte et du Merveilleux ainsi offert en transmission de mots poétiques ? Comment se passer de cet univers métaphorique où les idéologies se transmuent en prophéties heureuses, ou en interrogations initiatiques ?
L’Enfant de l’Arbre. Le récit donne naissance, dans la magie d’un éden intemporel, à un être d’exception incarnant bonté, beauté et générosité. La survie de son arbre dépend d’une ressource essentielle, l’eau. « L’or bleu ».
Une quête inquiète le conduit vers la réalité âpre des hommes. Et l’enfant candide de se frotter à la dureté d’une modernité mercantile, avec ses lois iniques et absurdes. Le chemin sera long et ardu dans cette société hyper-normée et matérialiste. Les rencontres se succèdent. Les échecs désespérants aussi.
Et l’enfant intrépide de nous guider dans un fabuleux dédale d’embûches. Jusqu’à quelle [ré]solution ? Incontournable.
Le récit donne naissance, dans la magie d’un éden intemporel, à un être d’exception incarnant bonté, beauté et générosité. La survie de son arbre dépend d’une ressource essentielle, l’eau. « L’or bleu ».
Nous avons tous en mémoire « Les Pèlerins de Saint-Leu » ; il est temps de remettre dans la lumière « Le Gâteau mal cuit », de Louis Jessu, artiste pluriel et écrivain populaire du siècle passé. Un peu comme chez Molière, beaucoup comme chez Feydeau, « l’Amour [pas] toujours » embrouille les jeunes premiers et une incompréhension dure et systématique caractérise leurs parents. Querelle de générations et dépit amoureux, malentendus et méprises, les personnages s’affrontent au rythme d’un tan lontan qu’on a plaisir à redécouvrir.
Qu’adviendra-t-il de Nonote, éprise de Milien, jeune paysan désireux de se montrer galant homme ? Car Blaise Zucrutaimer, également amoureux de la belle, guette son heure.
Rivalité, jalousie, erreur qu’on croit fatale, tout se complique au gré de décisions et d’interventions inadaptées. Le pire se produira-t-il ?... Mais une opérette se clôt en chansons.
Rendez-vous est pris, on y sera.
Ce titre se lit comme un enthousiasme, une vigueur, une vibration exaltante et profonde : une invitation à faire éclater la gangue du conformisme et à pulvériser les frontières.
"Frénésies" sur scène se ressent comme un trempli à être, à explorer ce qu'on imagine différent au-delà de l'horizon.
Le comédien Florient Jousse signe là une création originale, comme on crie sa vie : le texte est brûlant, il irradie une ivresse prométhéenne à rechercher la puissance passionnée des montées d'adrénaline.
Le souvenir de Jack Kerouac nous électrise comme une exhortation à sortir du carcan social. Deux hommes, Thomas et Bilal, deux personnages en quête de leur propre définition identitaire, nous entraînent
dans une aventure américaine, avec détour par l'Asie, jusqu'à La Réunion.
Le saxo de Jah Pinpin ponctue de scats ce récit de l'urgence à s'abreuver d'inconnu. Incontournable ode à la Liberté
Dans une représentation sans mot dire, avec bruitages expressifs et ponctuation musicale percutante, notre voyageur a fort à faire avec la réalité de l’inconfort. Et que dire de ces insectes assassins et de tous les moustiques dévorateurs acharnés de pâlichonne carnation ? Que dire encore de ces objets indisciplinés qui résistent à tout fonctionnement.
Comédien : Rudy Goddin / Metteur en scène : Olivier Taquin / Régisseur : Thomas Ziegler / Costume : Anne Sophie Vanhalle / Travail musical : Rudy Goddin et Frouch Dailly / Soutien et résidence : Théâtre de Liège (Belgique)
Informations pratiques
Plein Tarif : 10 Euros Tarif Réduit : 6 Euros (personnel du COS St Pierre, demandeur d'emploi, étudiant, enfant de 3 à 18 ans, sénior + 65 ans)
Ah, le tourisme ! En voilà une promesse de découverte, un programme de bonheur, une anticipation fabuleuse de soleil à toute heure, de mer bleu azur et d’écosystème parfait ! Enfin, d’après les dépliants tentateurs gorgés de photographies mirifiques… Mais la réalité d’une aventure en solitaire est tout autre. Parfois. Souvent ?... Selon le mime Rudy Goddin.
Mise en scène : Annick Berne et Sylvie Maleau
Avec :
Nathalie Durand Christian Gallian Sylvie Maleau Barbara Rivière Jérôme Wisse
Musique Nathalie Durand
Création Lumière Tristan Thomas
Tarifs:
Plein Tarif : 10 Euros
Tarif Réduit (personnel du COS St Pierre, demandeur d'emploi, étudiant, enfant de 3-18 ans, sénior + 65 ans) : 6 Euros
La Famille... Une histoire vieille comme l’humanité. Une histoire de sentiment ou de ressentiment, une histoire de communication, parfois une histoire de violence. Un regard humoristique ou dramatique sur La Famille, Fa- mille qu’on adore ou qu’on déteste, qu’on accapare ou qu’on rejette, ou tout simplement qu’on supporte parce qu’il faut bien faire avec.
Leïla et Eve passent le plus clair de leur temps, sur le fil de l’instant, à chercher des rituels à mettre en place pour que Leïla puisse rêver au moins une nuit. Un jour, elles découvrent un nouveau rituel qui permet d’entrer dans les rêves des autres. Bien que cette solution semble un peu risquée, car elles devront toujours rester ensemble, Leïla insiste pour qu’Ève l’invite dans un de ses rêves et qu’elle puisse découvrir le monde des songes.
Elles entrent, alors, dans les méandres des rêves et traversent les différents pays d’une même terre qui ponctuent leurs inconscients. Une voix appelle Leïla, elle décide de la suivre et se perd dans les rêves de son amie. Que veut cette voix qu’entend Leïla ? Ève arrivera-t-elle à retrouver son amie ? Vont-elles réussir à se réveiller ?
Cie Aberash : L’ékip : Création du texte, inspiré de la récolte de rêves et cauchemars auprès des adolescent·e·s réunionnais·e·s : Marcelino Méduse // Mise en scène et interprétation : Mathilde Bigan et Tahaa Lopez // Regard extérieur : Marjorie Currenti // Assistanat à la mise en scène : Camille Kolski Construction des marionnettes : Olivier Le Roux et Tahaa Lopez// Construction de la scénographie: Anne-Laure Jullian de la Fuente // Création lumière : Pierre-Armand Malet Création musicale : Marie Lanfroy et Jonathan Itéma (Saodaj) Administration : Anabel Martinez et Camille Kolski
Coproductions : Centre Dramatique National de l'Océan Indien, Cité des arts, Séchoir – scène conventionnée de Saint-Leu et dans le cadre du dispositif Békali soutenu par le TCO : Le Séchoir - scène conventionnée de Saint-Leu, Lespas Culturel Leconte de Lisle, le Théâtre sous les Arbres et le Kabardock
Soutiens : DAC de La Réunion (aide à la création et résidence en territoire scolaire) et DAAC - Rectorat de la Réunion (résidence en territoire scolaire)
Tarifs :
Plein Tarif : 16 Euros
Tarif Réduit (personnel du COS St Pierre, demandeur d'emploi, étudiant, enfant de 3 à 18 ans, sénior + 65 ans) : 10 Euros
Leïla, adolescente réunionnaise, à la destinée tracée et à la vie bien rangée, ne rêve pas la nuit. Elle ne veut pourtant pas s’y résoudre. Son amie Ève se souvient pratiquement de tous ses rêves, surtout les lucides, mais elle ne se projette absolument pas dans l’avenir et vit au jour le jour.
Pour rire jaune a pleines dents, où ricane doucement, la Compagnie L’entracte dévoile les dessous de nos contradictions et ne fait pas dans la dentelle, en mettant en scène l’humour grinçant du dessinateur, romancier et scénariste français Fabrice Caro ( alias FABCARO )
Aussi appelé l’affaire des Enfants dits de la Creuse, cet épisode de l’histoire française aura marqué une génération d’enfants coupés de leur famille d’origine, de leur culture, se retrouvant dès lors déracinés.
Évoluant à travers une forme intimiste, trois comédiennes interrogent la destinée de Valérie
Andanson, alors âgée de trois ans lorsqu’en 1966 elle est transférée avec ses cinq frères et sœurs de la Réunion à la Creuse.
Entre fiction et réalité, son parcours intime constituera le fil rouge de la pièce, comme un écho à la voix des autres enfants exilés mais aussi à notre propre histoire.
Comment (re)construire son identité quand on a dû oublier ou renier jusqu’à ses origines ? Quel héritage transmet-on quand on se sent soi-même déraciné ? Malgré l’exil vers d’autres ciels, que reste-t-il en nous de notre point de départ ?
Tarifs:
Plein Tarif : 10 Euros
Tarif Réduit (personnel du COS St Pierre, demandeur d'emploi, étudiant, enfant de 3 à 18 ans, sénior + 65 ans) : 6 Euros
Informations pratiques:
Assis placement libre
Tout public
Durée : 1h
Création collective
Conception & Ecriture Jessica Ramassamy
Mise en scène Elian Planès
Création musicale Alex Jacob et Elian Planès
Création lumière Rémi Maurel
Regard extérieur Alex Jacob
Appui chorégraphique Rosa Paris
Interprétation Sabine Moulia, Jessica Ramassamy, Virginie Sibalo
Production La Compagnie d’Autre Part.
En coproduction avec Théâtre de Nîmes scène conventionnée d’intérêt national – art et création – danse contemporaine, Collectif En Jeux, Théâtre Albarède / Communauté de Communes des Cévennes Gangeoises et Suménoises, La FEDD - Fédération des enfants déracinés des DROM, Le Tracteur - Espace de champs culturels et atelier de fabrique artistique.
Soutiens et partenariats Théâtre d’Ô - Département de l’Hérault, La Cave Poésie - Toulouse, La Bulle Bleue - Montpellier, Le Hangar Théâtre - ENSAD Montpellier, Théâtre du Grand Rond - Toulouse, Chai du Terral - Saint-Jean de Védas, Cie La Grande Mêlée, Kérénez.
Avec l’aide du Ministère des Outre-Mer, de la Région Occitanie, de la Ville de Montpellier.
Avec le soutien financier de la Direction régionale des affaires culturelles Occitanie.
Ce spectacle reçoit le soutien d’Occitanie en scène dans le cadre de son accompagnement au Collectif En Jeux.
Cette création a reçu le soutien du Département de l’Hérault : résidence au théâtre d’O.
De 1962 à 1984, plus de 2000 enfants réunionnais abandonnés ou non ont été arrachés à leur île par les autorités françaises et exilés dans des départements victimes de l’exode rural comme la Creuse, le Tarn, le Gers, la Lozère, les Pyrénées-Orientales, l’Hérault.
De Jean-Luc Lagarce
Mise en scène de Fanny Bloc et Gaspard Legendre
Avec Caroline Aïn ou Marie-Stéphane Cattaneo, Lucas Borzykowski, Louise Legendre, Gaspard Legendre et Valérie Zaccomer
Assistanat mise en scène : Bénédicte Blanchard
Dramaturgie : Estelle Baudou
Scénographie et création lumières : Benjamin Mornet
Plein Tarif : 16 Euros
Tarif Réduit (personnel du COS St Pierre, demandeur d'emploi, étudiant, enfant de 3 à 18 ans, sénior + 65 ans) : 10 Euros
Sur le plateau, une grande structure métallique. Ossature de la maison peut- être. Ou bien fondations des relations familiales. Et les dialogues seulement. Les monologues et le récit. La nouvelle qui ne se dit jamais.
Cela ressemble à un jeu auquel il aurait joué autrefois mais dont il aurait oublié les règles. Comme sur le plateau d’un jeu d’échecs, chaque déplacement de l’un d’eux fragilise la position d’un autre, c’est-à-dire l’équilibre d’un autre membre de la famille. Mais le jeu est plus grand et plus grave qu’une soirée Monopoly qui tourne mal. C’est le cosmos familial qui vacille avec le retour de Louis, car le fils prodigue n’a plus les codes de ce monde qu’il a quitté il y a trop longtemps.