Salon Athéna

Le mot du Maire

Lorsque l’été austral effleure nos rivages, Saint-Pierre revêt sa livrée de mots, se transforme en chapitres d’un grand livre ouvert pour devenir un carrefour vivant de la parole, des idées et de l’écriture, grâce à la Biennale littéraire Athéna.

En 2025, nous donnons rendez-vous aux amoureux du verbe du 9 au 12 octobre pour une nouvelle édition, placée cette année sous le thème ambitieux et stimulant : Pensée, Littérature, Éloquence.
Bien plus qu’un simple alignement de mots, ce sont les colonnes singulières d’un même édifice, profondément liées, inséparables dans leur quête d’équilibre qu’il appartient au conférencier, à l’auteur, au penseur de réunir par la grâce de l’éloquence.

Je tiens ici à exprimer ma profonde gratitude et à rendre hommage à l’ensemble des auteurs, éditeurs, libraires et conférenciers réunis avec soin par le comité d’organisation.

Athéna 2025 s’annonce comme une saison de lumière, tissée de rencontres, d’émerveillements et d’élans partagés. C’est un moment suspendu dans le tumulte du monde enclin à multiples tourments, une halte vivifiante au cœur de notre vie culturelle.

Que vous soyez chasseur de pensées, amateur de littérature, rêveur d’éloquence, ou simple passant,  Athéna vous ouvre ses portes et peut-être même un peu de vous-même. 
Nous vous y attendons nombreuses et nombreux.

Le Maire, David LORION

 

Le thème du salon Athéna 2025

Penser, écrire, dire. Ce pourrait être la devise de cette nouvelle édition d’Athéna.
Ces trois verbes qui a priori, pris isolément paraissent autonomes dans leur définition s’inscrivent dans une filiation intellectuelle par la mise en écriture des idées, puis des mots pour aiguiser la passion de comprendre du lecteur ou de l’auditeur.

Cependant, ne pas s’en satisfaire mais s’orienter vers sa propre interprétation du réel, telle semble être l’exigence que confère l’esprit qui a subi le temps de l’existence, lesté dès lors d’une pensée critique mettant à mal l’appétit des certitudes sommaires.

Penser par soi-même devient en ce cas une exigence à nulle autre pareille.

Elle devient philosophique, et participe de la démarche de compréhension de son propre rationalisme en questionnant les savoirs qui sont proposés. Tenter de comprendre notre rapport au monde et à autrui avec une pensée lucide, reliante, modeste, face à la complexité du réel, dont se font l’écho écrivains, philosophes, rhéteurs, réseaux sociaux c’est s’abstraire du déterminisme et engager un dialogue fécond avec soi dans une forme de didactique interne fondée sur la conscience.

C’est l’autonomie de la raison aboutie. C’est la libre pensée. C’est un chemin de liberté.

Penser par soi-même, c’est enfin ouvrir la possibilité de l’échange, à ne pas s’enfermer dans une essence. C’est la promesse de l’Universalisme des lumières, la sortie de l’Homme hors de l’état de tutelle dont il est lui-même responsable pour reprendre la formule de Emmanuel Kant. 

En conclusion, bien penser, bien écrire, bien dire, c’est à n’en douter le triptyque d’une réussite assurée dont l’éloquence par sa rationalité instrumentale porte en elle la dimension esthétique de la parole.

Le comité d’organisation