Chapelle Notre-Dame de Lourdes

Chapelle Notre-Dame de Lourdes

Cette chapelle absidiale à l’architecture épurée aurait été construite pendant le ministère de l’abbé Lobbé entre 1869 et 1880 grâce aux contributions des paroissiens. Son aspect rural était plus marqué à l’origine avec un toit en bardeaux. De dimensions modestes, 12 m de long sur 6 m de large, elle marque l’entrée du quartier de Bois d’Olives. Les seuls éléments de décor sont des impostes en plein cintre à bois rayonnant au dessus des portes latérales. Ceux-ci permettent à la lueur du jour d’entrer dans l’édifice. Un oculus à bois rayonnant se trouve au dessus de la porte d’entrée. Le toit est dit en «tapenaque», à deux pans simples. Au sommet, on peut voir un petit campanile en bois sous tôle à quatre pans surmonté d’une croix.
 

Bois d'Olives - 97410 Saint-Pierre

Inscrite au titre des monuments historiques depuis 2015

Type de Lieu

Immeuble Beldame

Immeuble Beldame

Situé au cœur de Saint-Pierre juste derrière l’hôtel de ville, cet immeuble a probablement été construit dans les années 1830-1840 par le Sieur Augustin Armanet. Il appartient au début du XXème siècle à Jules Hermann (1845-1924), notaire, homme politique et écrivain réunionnais, premier président de l’académie de La Réunion. Une porte à double vantaux à l’étage permettait le passage des marchandises. Au rez-de-chaussée à gauche se trouve une porte cochère, relativement rare dans les bâtiments du centre ville. L’édifice est construit en pierres et crépis avec un bandeau apparent à la naissance du premier étage. Une corniche moulurée précédait un toit à quatre pans emporté par le cyclone de 1948 et remplacé par un toit terrasse. Les lignes horizontales, prégnantes sur cette façade, se poursuivent sur les bâtiments de la rue pour former un ensemble cohérent très «pondichérien».
 

Rue Méziaire Guignard - 97410 Saint-Pierre

Inscrit au titre des monuments historiques depuis 2015

Type de Lieu

Entrepôt Kerveguen

Entrepôt Kerveguen

Sa datation précise est difficile. La tradition orale attribue sa construction à l’administration de la Compagnie des Indes, soit avant 1767. Au milieu du XIXème siècle, il est acheté par Gabriel le Coat de K/véguen, à la tête d’un véritable empire agricole, industriel et financier dans le sud de l’île. Son architecture est trapue et sobre, caractéristique de l’architecture du XVIIIème siècle réunionnais. L’appareillage, se compose de moellons de basalte et de mortier de chaux et de sable. A l’intérieur, les planchers et la charpente sont faits de bois de natte, un bois dur extrêmement résistant. Tous ces matériaux, leurs mises en œuvre et l’assise financière des Kerveguen expliquent la pérennité du bâtiment. L’édifice comporte quatre niveaux dont un rez-de-chaussée qui s’ouvre sur le plan d’eau par deux grandes baies. C’est à ce niveau qu’entrent et sortent les marchandises au XIXème siècle. L’édifice est coiffé d’une toiture en bardeaux à quatre pans dont deux en demi-croupes qui rappelle certaines granges de l’architecture rurale française du XVIIIème siècle. Le bâtiment ne semblent pas avoir subi de modifications avant 1985, année durant laquelle il est restauré à l’identique. Acquis par la mairie de Saint-Pierre en 1991, il abrite aujourd’hui l’administration du Territoire des Terres Australes et Antarctiques Françaises qui perpétue en quelque sorte sa vocation maritime.
 

Rue Gabriel Dejean - 97410 Saint-Pierre

Inscrit au titre des monuments historiques depuis 1995

Type de Lieu

Jardin de l'Hôtel de Ville - Monuments aux morts "Le Poilu"

Monuments aux morts "Le Poilu"

Dans les jardins de l’hôtel de ville de Saint-Pierre, se dresse la statue d’un « poilu ». Ce soldat en bronze, grandeur nature, monte la garde, les mains posées sur son fusil Lebel. Son pied gauche est relevé, ce qui laisse entrevoir ses molletières. Il est coiffé d’un casque « Adrian ». Il porte un long manteau, une écharpe enroulé autour du cou, des gants et des brodequins. C’est l’uniforme bleu horizon, la nouvelle tenue réglementaire du fantassin à la fin de 1915. A la taille, on observe une musette, des cartouchières et un bidon en métal. A sa gauche, on distingue son havresac. Son visage est jeune et son expression est grave. Il n’a ni barbe ni moustache contrairement à d’autres statues de poilus. Réalisé en souvenir des Saint-Pierrois morts pendant la Première Guerre mondiale, le bronze a été réalisée par le sculpteur Jean Boucher (1870-1939) et peut-être dessiné par Adrien Merlo, frère d’Aimé Merlo alias Ary Leblond. Il existe la même statue à Vitré, à Hédé, au Musée des Beaux Arts de Rennes, à l’Ecole Supérieure des Beaux Arts de Paris et à l’Atrium de l’Arc de Triomphe.

Rue Méziaire Guignard - 97410 Saint-Pierre

1919 - Statue commémorant la mort des soldats pendant la Première Guerre Mondiale.

Type de Lieu

Jardin de l'Hôtel de Ville - Statue François de Mahy

Statue François De Mahy

La Statue a été inaugurée le 22 juillet 1934 à l’occasion du 104ème anniversaire de sa naissance. François Césaire de Mahy  était médecin, journaliste, député et ministre. Fils de Marie-Claude Le Coat de K/véguen et de François Césaire de Mahy, il naît à Saint-Pierre le 22 juillet 1830. Il étudie au Collège Royal de Bourbon et au Lycée Henri IV à Paris. Il poursuit des études de droit et de médecine et obtient son diplôme de médecin en 1855. Il s’installe dans sa ville natale en 1857 où il est sera considéré comme le «médecin des pauvres». Anticlérical, humaniste et républicain, il se bat pour la démocratie, l’émancipation politique et l’égalité de la colonie avec la métropole. Le 20 novembre 1870 il est élu député de La Réunion et enchaîne plusieurs mandats successifs pendant trente-six ans. Il entre au gouvernement Freycinet en 1882 et occupe le poste de Ministre de l’Agriculture, puis celui de Ministre de la Marine et des Colonies en 1887-1888. On lui doit la création de l’armée coloniale et celle de l’état-major général de l’armée. Il décède le 20 novembre 1906 à Paris.

Rue Méziaire Guignard - 97410 Saint-Pierre

Une statue en fonte située dans le jardin qui rend hommage à François de Mahty le «Grand créole».

Type de Lieu

Fontaine du Jardin de l'Hôtel de Ville

Fontaine du Jardin de l'Hôtel de Ville

1861

Au milieu du 19ème siècle, les fontaines publiques ont pour fonction d’embellir les places devant les mairies. L’hôtel de ville de Saint-Pierre n’échappe pas à cette coutume et une fontaine monumentale est installée, en face de la mairie, en 1861. La fontaine, en fonte de fer porte la signature du fondeur Barbezat, successeur de Jean Pierre Victor André, fondateur de la plus importante fonderie d’art française, le Val d’Osne. Haute de 4,60 m, elle a été commandée entre 1855 et 1867 et alimentée par l’eau du Canal Saint-Etienne. La fontaine est ornée de sculptures en fonte de fer représentant des éléments  du milieu aquatique dont des hérons, des tortues et des plantes d’eau. Trône en haut de la fontaine, une statue féminine allégorique à demi dénudée, tenant dans sa main gauche élevée un vase décoré de grappes de raisins, d’où jaillit un jet d’eau cascadant. En dessous de la statue, se trouve deux hérons nichés dans un décor de roseaux et de nénuphars. Une embase polygonale se situe plus bas, encerclée et décorée de quatre enfants tritons soufflant dans une corne d’abondance d’où jaillit l’eau. Les enfants tritons sont de l’artiste lorrain Hubert Lavigne (1818-1881), élève de Ramey et Dumont et second du prix de Rome en 1843. 

Rue Méziaire Guignard - 97410 Saint-Pierre
Type de Lieu

Magasin de Pierrefonds

Dépot de Rhum

De pur style colonial, le magasin a un plan classique hérité du XIXème siècle. Un bâtiment en pierres, à chaux et à sables, à étage, couvert en bardeaux, avec varangue ouvert à l’ouest, supportée par des pilastres reliant deux cabinets, l’un servant de bureau, l’autre de logement. Le volume général a cependant été modifié après le cyclone de 1932. La réhabilitation de 2004 qui a permis d’accueillir différentes compagnies de théâtre et de danse, a permis une remise en état du bâtiment, ce qui a considérablement transformé la volumétrie intérieure. Le bâtiment est aujourd’hui une salle de théâtre.

Chemin Bureaux - 97410 Saint-Pierre

Appelé aussi "Dépôt de Rhum"

Inscrit au titre des monuments historiques depuis 1998

Type de Lieu

Sucrerie de Pierrefonds

Sucrerie de Pierrefonds

Vers 1850-1860

Ce sont Richard Lebidan et Félix Guert qui sont à l’origine d’une première sucrerie bâtie avant 1837. En 1851, Théodore Deshayes, avocat à Saint-Denis, rachète la sucrerie et la propriété pour la transformer et en faire une des plus modernes de la région. L’usine de Pierrefonds est l’un des derniers ensembles industriels ayant conservé son intégrité. Les bâtiments et ruines présents sur le site existaient déjà en 1871. La mise en scène remarquable de l’usine à partir de l’allée centrale donnant sur la route ainsi que le traitement architectural néoclassique de la façade principale en font un repère historique et culturel majeur dans le paysage du sud.

Chemin Bureaux - 97410 Saint-Pierre

Inscrite au titre des monuments historiques depuis 1998

Type de Lieu

Sucrerie de la Vallée

Sucrerie de la Vallée

L’usine de la Vallée a été construite en 1871 sur les vestiges d’une usine plus ancienne au cœur d’un domaine d’environ 160 hectares. L’usine a été successivement sucrerie, féculerie, et confiturerie. Elle n’a produit du sucre que pendant 30 ans avec environ deux mille tonnes de sucre par an.

Chemin Badamier - 97410 Saint-Pierre

Cheminée inscrite au titre des monuments historiques depuis 2002

Type de Lieu

Domaine et maison Vallée

Domaine de Vallée

Anicet Orré (1791-1872) s’installe à la Ravine des Cabris en 1822. Dans les années 1820-1830, il procède au remembrement de nombreuses parcelles dans cette région devenue très fertile grâce à l’eau du Canal Saint-Etienne en 1826. Les champs se couvrent de cannes à sucre et une première sucrerie, mentionnée pour la première fois en 1837, existe sur le domaine baptisé « Ravine des Cabris ». Sous le Second Empire la maison d’habitation de la famille Orré devient une résidence originale dotée de tout le luxe d’une grande maison bourgeoise du milieu du 19ème siècle. Ces modifications sont attribuées à Anicet Orré fils (1829-1879), surnommé « La Vallée ». La propriété lui doit son nom depuis la fin du XIXème siècle.

Chemin Badamier - 97410 Saint-Pierre

Classée au titre des monuments historiques depuis 1989

Type de Lieu